🌍 Aujourd'hui, je veux vous parler des neurosciences du changement climatique. Pourquoi nos cerveaux sont-ils si mauvais à percevoir ce risque ?
Si vous suivez la science ou l'actu, vous savez à quel point le changement climatique représente un méga risque. 🌪
🤔 Mais comme vous pouvez probablement aussi le comprendre, il est vraiment difficile de percevoir "correctement" ce risque.
C'est-à-dire qu'il est beaucoup plus facile de se concentrer sur l'urgence d'aujourd'hui, les prévisions économiques de ce trimestre où les risques sont objectivement beaucoup plus faibles...
... mais nous semblent plus pressants.
C'est là où les neurosciences peuvent nous donner un éclairage.
➡ Pourquoi nous observons cela ?
1. En premier lieu, cela a avoir avec la décote temporelle, cad ... de dévaluer le futur.
🧠 Concrètement, si quelqu'un est plus prêt à accepter de plus petits gains à court terme plutôt que des récompenses plus importantes qui mettent du temps à se concrétiser 👉 cela est influencé par le striatum ventral.
(Il s'agit d'une région entraînée par la dopamine).
On l'appelle souvent la voie de la récompense du cerveau.
Donc, cette voie de récompense vous pousse à agir maintenant et à être un penseur impulsif à court terme.
✋ Et en ce qui concerne le fait de freiner, vous poussant à accepter des récompenses plus importantes qui nécessitent de la patience, cela est lié à l'activité dans le cortex préfrontal.
Ce cortex préfrontal médian nous aide avec l'intégration de la valeur, à déterminer ce que quelque chose vaut pour vous.
Donc, ces régions du cortex préfrontal exercent une pensée plus consciente, un contrôle plus haut et une inhibition.
▶ Et nous voyons donc cela se dérouler dans la prise de décision liée à l'environnement.
2. Ce qui est encore + intéressant, vient des travaux menés par Dan Kahan (professeur de droit à Yale).
Il a réalisé une étude où il supposait au départ que, + les gens devenaient mieux informés scientifiquement 👉 leur croyance envers le changement climatique en tant que risque devrait naturellement augmenter.
❌ Mais non, ce qu'il a en fait observé, c'est une tendance à la baisse à mesure qu'ils devenaient mieux instruits.
Et cela était dû en réalité à un effet de polarisation.
Ainsi, (par ex pour les 🇺🇸 ) :
➡ + les libéraux devenaient + instruits, ils considéraient le changement climatique comme un risque plus élevé.
➡ + les conservateurs devenaient + instruits, ils le considéraient comme moins risqué.
💡 En somme, + vous devenez instruit* mieux vous êtes à la recherche d'informations qui confirmeraient vos hypothèses initiales.
Mouais, bof.
Kahan l'appelle une "cognition protectrice de l'identité", soit une forme de biais de confirmation.
😡 Et nous voyons donc cette polarisation partout dans la communication sur le changement climatique et les questions environnementales.
N'est-ce pas?
Quelles actions pourrions développer selon vous pour limiter ces effets ? 🎤
#climatechange