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Caroline Delannoy
Psychologue, Exec. Coach | Neurosciences, Santé mentale, Innovation
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September 30, 2023
Ces deux-là, ce sont mes meilleurs alliés. Perso, écrire à la main est un des meilleurs "easy upgrade" cognitif que je peux faire. Si ça vous intéresse, voici pourquoi 🧠 👇 1. Nous sommes beaucoup plus compétents pour traiter l'information lorsqu'elle se trouve en dehors de notre crâne. Une idée fausse courante est que nous avons à penser d'abord, puis écrire. En réalité, vous pensez à travers votre écrit. Ecrire agit comme un des meilleurs accélérateurs. Situations les plus utiles : - 🤷‍♀️ lorsque vous vous retrouvez face à l'incertitude : excellent pour "hacker" votre cerveau qui pourrait être naturellement tourné dans ce cas vers le négatif. cf-biais d'aversion à la perte qui vous fait ressentir 2.4 fois plus ce qui pourrait mal se passer. - 🌪 pour échapper à vos boucles de pensées. Cela fait évoluer drastiquement votre raisonnement, changer de perspective et sortir de ruminations qui n'aboutiraient pas sinon. - 📈 cela démultiplie votre exercice de gratitude, parce que vous prenez et ancrer de façon radicale ce qui se passe bien dans votre vie. Les circuits neuronaux de notre cerveau (tronc cérébral) libèrent de la dopamine et notre cerveau (cortex cingulaire antérieur) libère de la sérotonine. La sérotonine améliore notre humeur (pensez aux antidépresseurs), notre volonté et notre motivation. - 💪 vous renforcez la connaissance de vous-même, qui est considérée comme la compétence la plus importante aujourd'hui. Oui. cf- Future of work - Top skills of 2023 : https://shorturl.at/hiqCN cf - Yval Noah Harrari, la géniale interview par WIRED : "When Tech Knows You Better Than You Know Yourself" https://shorturl.at/xzW09 2. Nos mains et notre stylo sont les meilleurs "matchs" pour apprendre. Même si prendre vos notes via votre ordi peut être plus rapide qu'écrire et vous donner l'idée que vous êtes plus efficients, en réalité, nous apprenons mieux, et plus vite en écrivant à la main. Les travaux sont nombreux, et le consensus international (Muller&Oppenheimer 2014 ; Umejima&Sakai 2021), C'est d'ailleurs ce qui a amené la Suède récemment à repasser à l'usage exclusif de l'écrit à la main pour les écoliers. Les processus cognitif et cérébral sont plus engageants. Cela renforce notre écoute, puis nous assimilons et récapitulons pour pouvoir capturer succinctement l'essence de l'information. Cela force le cerveau à s'engager dans un véritable "travail intellectuel", et ces efforts favorisent la compréhension et la mémorisation. Selon ces études, l'activité cérébrale est plus élevée dans des zones associées au langage, à la visualisation imaginaire et dans l'hippocampe (mémoire et navigation) Ecrire sur papier est encore plus impactant que sur écran. L'activation de l'hippocampe indique que les méthodes analogiques contiennent des détails spatiaux plus riches qui peuvent être rappelés et navigués dans l'esprit. Est-ce une habitude que vous avez vous aussi? Hâte de vous lire! #neuroscience #learning #innovation #formation
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September 30, 2023
Changement de cap ! Après des années formidables chez Omind, je tourne la page. Mais je n’oublierai jamais tout ce que cette expérience m’a apportée 👇 Lorsque j’ai rejoint Omind, le défi était de taille : monter et former des psychologues du travail et des coachs professionnels à l’utilisation des neurotechnologies dans leurs accompagnements d’entreprises et d’executives. Plusieurs années plus tard, nous avons considérablement réduit l’écart entre le savoir scientifique et son application en entreprise. 💪 👉 J'ai déployé mes capacités d’innovation et de design pour aider des grands comptes à réaliser des programmes de grande échelle. 👉 J’ai créé des passerelles via l'approche neuroscientifique entre les RH(au top), les dirigeants et des coachs internes, chacun pionnier et innovateur sur les sujets de performance. 👉 J'ai réalisé la préparation mentale de comités de direction et équipes travaillant dans l'innovation pour qu'elles puissent prendre conscience de leur potentiel et les appliquer dans leur travail. Un vrai challenge ! 🤩 Et pour ne rien gâcher, je me suis beaucoup amusée à créer une synergie unique entre ces entreprises et les équipes. 🤝 Mon crédo ? Créer d’emblée une relation de proximité avec les clients, pour générer de la transparence, de la créativité et bien sûr du fun. Aujourd’hui, je prends enfin le temps de m’écouter ! 👂🏻 Mon projet reste le même : continuer à faire avancer les lignes de la psychologie de précision, de l’entrepreneuriat en psychologie, des neurosciences et de la diffusion des savoirs vérifiés. 🧠 Mais j’ai besoin de créer un lifestyle plus compatible avec des voyages à l’étranger qui me sont chers, déployer un investissement dans des projets pluriels, pour une meilleure qualité de vie entre épanouissement pro et perso. 🌍 C'est ainsi que je commence mon tout 1er break pour mettre en priorité ma santé, et penser mes prochains challenges pros. 🚀 Merci à vous pour cette aventure passionnante chers Omind Neurotechnologies, coachs ambassadeurs, et RH ! Je suis très reconnaissante de ce que nous avons accompli ensemble, et suis honorée de poursuivre à vos côtés, avec un autre format de collab, sur de futures missions innovantes. À bientôt pour de nouvelles aventures ! 😊
75 comments
May 14, 2024
“Il est vraiment cerveau droit, lui.” 🧠 J’y pense encore là. Venant de quelqu’un de bien calé niveau science en plus. Cela me déconcerte. C’est donc bien un #neuromythe qui a la dent dure, ce qui n’est pas sans impact dans l’entretien de psycho-mythes néfastes. 1. D’où ça vient? Avant le 19è siècle, on pensait, en se fondant sur l’anatomie (et pas l’activation, attention nuance) que le cerveau était un organe symétrique. C’est alors que ces découvertes ont bouleversé ce consensus initial : - Broca pr l’aire de la prod. du langage (lobe frontal gauche-1861),  - Wernicke pr la compréhension du langage (lobe temporal gauche-1876)  - Hughlings Jackson pr l’attention visuo-spatiale (latéralisation droite-1872) Le #cerveau est vu ensuite comme un organe asymétrique. 👶 Naissance officiel de ce mythe donc. 2. Renforcement de cette heuristique C’est là où la fiction de Stevenson (1886) s’en mêle et permet de le diffuser. Son héros aurait deux personnalités :  - logique et maître de lui-même, représentant le cerveau gauche alias Jekyll - primitif et bestial… en bref le cerveau droit pour Hyde. 3. Les validations scientifiques récentes En 2013, une étude d’imagerie médicale portant sur plus de 1000 sujets a eu des résultats implacables : aucun des 2 hém. ne présente une activité plus importante que l’autre.  L’activité propre d’une région cérébrale semble être liée à la tâche effectuée et non à une préférence hémisphérique de l’individu. Depuis, une étude a dressé pour la 1ere fois une carto complète de la latéralisation des fonctions cérébrales (2019) : 4 groupes de fonctions seraient latéralisées :  - la com. symbolique à gauche,  - la perception/action et les émotions à droite,  - et la prise de décision dans le lobe frontal (droit). 🤔 Là je sens que je vous perds. Mais continuons. 4. So what? Même s’il existe une asymétrie, une info sera traitée par les deux hém. ms chacun traitera des aspects différents de cette info. C’est la somme des deux traitements par les 2 hém. qui, grâce à leur communication, permettra la réalisation de nos fonctions de façon optimale. Pourquoi? Car nos 2 hém. communiquent intensément entre eux via le corps calleux. 👉 Le cerveau droit et le cerveau gauche sont en réalité les composants d’un système cognitif plus large agissant pour produire une unité de pensée et d’action. 👉Le cerveau est asymétrique et n’est pas pour autant latéralisé. 5. Fin du neuro-mythe et donc d’un psycho-mythe Vos capacités créatives ou logiques ne sont en rien dues à une suractivation spécifique et unique d’un hém. cérébral. Surtout : nous ne sommes pas l’un OU l’autre. La créativité ne s’oppose pas à la logique. Oui, ouf, on peut être créatif tout en étant logique. Cela n’est pas de l’ordre de la personnalité. Ce sont des capacités qui se développent ou peuvent être freinées. Si le sujet vient sur la table au moment de l’apéro, je vous laisse donc débattre avec les bons arguments ce week-end! #neurosciences #coaching
52 comments
November 26, 2023
Cela n’a pas été facile à écrire, mais c’est un sujet essentiel. Malgré leur engagement sur le sujet, si peu de professionnels formés. Je trouve vraiment cela dommage. 🫸 👉 Annoncer une mauvaise nouvelle à un quelqu'un, c’est un moment dont on se souvient. Quand il s'agit de santé, c'est encore plus sensible, vous l'imaginez bien. Pour le soignant, parce que c’est toujours un défi. Pour le patient, parce que chaque mot reste gravé. Et pour un proche, parce que l'on ne veut pas faire de mal. 🔹 70 % des patients se rappellent avec précision l’annonce de leur maladie ou de leur pronostic, même des années après. Oui, vous avez bien lu. 🔹 60 % des médecins se sentent mal préparés à cet exercice pourtant central dans leur pratique. Yep, c'est beaucoup. Quand j’ai commencé à accompagner les soignants sur ces annonces, j’ai réalisé à quel point ce moment est redouté. 🙁 👩‍⚕️ Combien de fois les soignants m'ont demandé ... Comment trouver les mots justes ? Comment gérer l’émotion du patient… et la sienne ? 👨‍👩‍👧‍👦 C'était pareil pour les parents ... Comment annoncer à mon fils ma maladie ? Et comment va-t-il le prendre ? Alors, apprendre à développer une meilleure habileté dans cette pratique peut rendre nous rendre tous plus à l’aise sur ce sujet. Et pour les soignants peut-être moins exposés au risque de burn out. Parce que cela pèse tellement l'accumulation de ces situations. J’ai donc voulu écrire un article avec des repères concrets, des méthodes éprouvées (comme SPIKES / É.P.I.C.E.S) et des conseils issus du terrain, pour : ✅ Préparer l’échange sans le subir ✅ Mieux comprendre la perception du patient avant d’annoncer ✅ Laisser de la place aux émotions, sans craindre le silence ✅ Accompagner la suite avec clarté et humanité 📝 Mieux annoncer, c’est mieux accompagner. C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur, et j’aimerais beaucoup avoir vos retours. Comment vivez-vous ces moments ? Avez-vous des approches qui vous aident ? Partagez autour de vous. 💪 📖 tout est là 👉 https://shorturl.at/76Foa Merci Doctolib, Marion Gauci et Flore Jobic pour la publication de l'article 💙 sur la Communauté ! #santé #psychologie #santémentale
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March 10, 2025
🌍 Aujourd'hui, je veux vous parler des neurosciences du changement climatique. Pourquoi nos cerveaux sont-ils si mauvais à percevoir ce risque ? Si vous suivez la science ou l'actu, vous savez à quel point le changement climatique représente un méga risque. 🌪 🤔 Mais comme vous pouvez probablement aussi le comprendre, il est vraiment difficile de percevoir "correctement" ce risque. C'est-à-dire qu'il est beaucoup plus facile de se concentrer sur l'urgence d'aujourd'hui, les prévisions économiques de ce trimestre où les risques sont objectivement beaucoup plus faibles... ... mais nous semblent plus pressants. C'est là où les neurosciences peuvent nous donner un éclairage. ➡ Pourquoi nous observons cela ? 1. En premier lieu, cela a avoir avec la décote temporelle, cad ... de dévaluer le futur. 🧠 Concrètement, si quelqu'un est plus prêt à accepter de plus petits gains à court terme plutôt que des récompenses plus importantes qui mettent du temps à se concrétiser 👉 cela est influencé par le striatum ventral. (Il s'agit d'une région entraînée par la dopamine). On l'appelle souvent la voie de la récompense du cerveau. Donc, cette voie de récompense vous pousse à agir maintenant et à être un penseur impulsif à court terme. ✋ Et en ce qui concerne le fait de freiner, vous poussant à accepter des récompenses plus importantes qui nécessitent de la patience, cela est lié à l'activité dans le cortex préfrontal. Ce cortex préfrontal médian nous aide avec l'intégration de la valeur, à déterminer ce que quelque chose vaut pour vous. Donc, ces régions du cortex préfrontal exercent une pensée plus consciente, un contrôle plus haut et une inhibition. ▶ Et nous voyons donc cela se dérouler dans la prise de décision liée à l'environnement. 2. Ce qui est encore + intéressant, vient des travaux menés par Dan Kahan (professeur de droit à Yale). Il a réalisé une étude où il supposait au départ que, + les gens devenaient mieux informés scientifiquement 👉 leur croyance envers le changement climatique en tant que risque devrait naturellement augmenter. ❌ Mais non, ce qu'il a en fait observé, c'est une tendance à la baisse à mesure qu'ils devenaient mieux instruits. Et cela était dû en réalité à un effet de polarisation. Ainsi, (par ex pour les 🇺🇸 ) : ➡ + les libéraux devenaient + instruits, ils considéraient le changement climatique comme un risque plus élevé. ➡ + les conservateurs devenaient + instruits, ils le considéraient comme moins risqué. 💡 En somme, + vous devenez instruit* mieux vous êtes à la recherche d'informations qui confirmeraient vos hypothèses initiales. Mouais, bof. Kahan l'appelle une "cognition protectrice de l'identité", soit une forme de biais de confirmation. 😡 Et nous voyons donc cette polarisation partout dans la communication sur le changement climatique et les questions environnementales. N'est-ce pas? Quelles actions pourrions développer selon vous pour limiter ces effets ? 🎤 #climatechange
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May 2, 2024
Une psychologue qui passe du milieu médical à celui de l’entrepreneuriat, est-ce vraiment possible ? 🤨 J’ai commencé ma carrière en tant que psychologue de la santé à l'hôpital dans une équipe de soins de supports et palliatifs (services de réa, cancéro, pneumo, neurochirurgie ...). Lors de cette expérience, j’ai œuvré à la continuité des soins, assuré une coordination entre les soignants et les proches, et contribué à plusieurs recherches scientifiques. C’est une expérience qui avait beaucoup de sens pour moi, et que je valorise encore aujourd’hui ! 👉J’ai toujours un pied dans le milieu, notamment via mon engagement au sein du comité médical de Doctolib, et mon activité en tant que psychothérapeute en libéral à Paris. Mais j’ai eu le courage de bifurquer et de tester un nouveau secteur. 🔁 Passionnée par les neurotechnologies, j’ai poursuivi mes études pour mieux comprendre les différentes méthodologies liées aux neurosciences, intégrer le coaching d'organisation, et approfondi mon expérience dans l'entreprenariat. Mon but ? Mettre à profit mon expertise en psychologie pour aider les entreprises, surtout les hommes et les femmes, à atteindre leurs objectifs. Résultat : je suis aujourd’hui Head of Coach Community et contribue dans l'Academy de Omind Neurotechnologies alors que j’ai commencé dans un service de médecine ! 😲 Certains diront que j’ai fait le grand saut. Mais pourquoi devrait-on cantonner son expertise à un seul secteur ? Plus que n’importe quelle profession, on a tendance à enfermer les psychologues dans des cases. Alors que les ressorts de la psychologie humaine restent les mêmes dans de nombreux domaines ! Tout ce que j’ai appris lors de mes 10 ans de pratique en milieu hospitalier me sert encore énormément aujourd’hui. ❌ Arrêtons de déifier la psychologie : elle n’est pas incompatible avec le milieu de l’entreprise, la e-santé et ou celle de l'innovation entreprenariale, loin de là. Car la psychologie humaine est au cœur de la bienformance. Et je suis prête à en explorer tous les ressorts. 💪 Quel est votre avis sur la place de la psychologie en entreprise et dans l'entreprenariat ? 👇 Mettez à l'honneur des psychologues dont le parcours vous inspire! Jean-Denis Blanc, Juliette Lachenal ... vous en êtes aussi, partagez-nous votre chemin 🎤 ps. clin d'oeil à tous les étudiant.es
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February 26, 2024